Dur le matin. Vraiment dur. Surtout quand on a bossé - et traîné - la veille au soir. Seulement je devais me rendre sur la plage ce matin là, et ce de bonne heure car c’est à cette heure là que, selon Savannah, ma sœur avait l’habitude d’aller courir. Faut t’y être dingue aussi ?! Aller courir à cette heure là ! Enfin, quand on se couche a environ 3h en moyenne chaque soirs, c’est sur que se lever à 7h pour aller courir, tous els jours, ça serait dingue. Surtout pour moi. Je ne demandais pas beaucoup de sommeil, mais il ne faut pas exagérer quand même. Mais ce jour là, j’étais debout, à 7h tapantes. L’estomac noué, certes, mais ma décision était prise. La pauvre Loan… Elle allait se lever, enfiler des vêtements de sport, et aller courir, comme elle en avait l’habitude et j’allais débarquer et chambouler sa vie. C’était peut être égoïste, peut être n’avait-elle pas envie de me connaitre, mais moi, j’en avais besoin. C’était ma famille biologique. J’avais une famille, mais c’était différent. Elle était ma jumelle, pas n’importe quelle inconnue. Alors ma décision était prise. Je prendrais le risque qu’elle me rejette et ne veuille pas de moi dans sa vie.

M’extirpant de mon lit, les cheveux en vrac et l’esprit encore à moitié endormi, je filais me glisser sous la douche histoire de me réveiller. Une fois lavée, je m’habillais rapidement - short-tee shirt-tongs - me maquillais et attachais rapidement mes longs cheveux. Il était trop tôt pour faire dans le détail, je mettrais un chapeau pour cacher la misère et le tour est joué. Après un rapide déjeuner et un grand bol de café, je quittais mon appartement, prenant mes clés de voiture.

Je me dirigeais vers la plage, longeant la baie de San Francisco, la fenêtre grande ouverte et la musique à fond. J’essayais de ne pas trop angoisser à l’idée de cette rencontre. Au moins, sur la plage, nous serions en terrain parfaitement neutre, surtout à cette heure là. Personne qu’elle connaisse où que je connaisse pour venir se mêler de ce qui se passe. Me garant sur le parking de la plage, je coupait le moteur et sorti de la voiture. Une fois celle-ci verrouillée, je pris la direction de la plage avec mon chapeau sur la tête et mes lunettes de soleil sur le nez. Il y avait déjà quelques joggers à cette heure là, et quelques surfeurs affrontaient les vagues mais en dehors de ça, il n’y avait pas grand monde. Marchant sur le rivage, je scrutait le paysage du regard, à la recherche d’une silhouette familière : identique à la mienne. Bien sur, il pouvait y avoir des différences. Cependant, dans l’ensemble, nous nous ressemblions normalement. A vrai dire je n’en savais rien. Peut être avait elle les cheveux courts ?

Mon regard tomba soudain sur une jeune fille : j’aurais pu me voir dans un miroir. C’était elle. Mon cœur accéléra d’angoisse, d’excitation… Devais-je vraiment y aller ? Oui, je ne devais plus reculer maintenant. Sinon, je ne le ferais jamais. C’était le moment où jamais. Je me dirigeais donc vers elle. Elle était, comme me l’avait annoncé Savannah, en train de courir. Elle devrait, de toute évidence, faire une pause. Arrivée à proximité de Loan, je retirais mes lunettes de soleil et dis, le cœur battant : « Excuse moi… Tu es… Loan? » Pourvu qu’elle ne m’envoie pas sur les roses… Mais pour sur, ça allait lui faire un sacré choque.

Jezzy & Loan

La famille. Il existe beaucoup différentes façons de voir une famille, il y en a qui vous diront que ce n’est pas important et d’autre ou toute leurs vies dépend de leur famille. Je suis plutôt du genre très famille. Certes ma vie ne dépend pas que d’eux, mais ils ont toujours été très important pour moi. Même si j’avais fini par apprendre que j’avais été adoptée je les avaient toujours énormément aimé. Ma mère et mon père étaient deux personne que j’admirais beaucoup. Quand à mes sœurs, j’avais toujours été très proche d’elle, surtout d’Elena. Elle avait toujours était là pour moi et elle m’avait toujours soutenu quoi qu’il arrive. Pourtant aucun d’eux n’était au courant ou n’avait remarqué mes « petits problèmes ». Lorsque j’avais commencé à maigrir, ou que j’avais commencé à me mutiler, ils n’avaient jamais rien vu, et encore aujourd’hui ils l’ignoraient. Ils n’avaient jamais rien su de ce qui c’était passé durant des années au collège et au lycée. Etre une tête de turc ne m’avait pas aidé dans ma vie, au contraire. Personne non plus ne savait pour mes tentatives de suicide. Aujourd’hui j’allais un peu mieux certes, mais dans ma tête ce n’était pas encore ca. Je n’arrivais pas à m’aimer. En même temps est ce que vous aimeriez si pendant prés de huit ans ont c’était foutu de vous à longueurs de journées ? Si on vous avez traités de grosse, de moche durant toutes ces années ? Je suis sur que vous ressentiriez la même chose que moi. Enfin ma famille avait toujours été la chose la plus importante à mes yeux. Mais quand j’avais appris pour mon adoption des choses avaient changés, pas mes relations avec mes parents et mes sœurs, mais dans ma tête je m’étais mise à me poser des questions. Comment avait été mes vrais parents ? M’avait-il abandonné ou étaient-ils mort ? Est-ce que j’avais des frères et sœurs ? Sans jamais en parler, au fond de moi, j’aurais aimé avoir quelqu’un de ma famille biologique, j’aurais aimé trouvé quelqu’un. Peut être une sœur ou un frère.

C’est à cela que je pensais en me levant ce matin là. Allongée dans mon lit je m’imaginais, pour au moins une centième fois, une sœur ou un frère qui cherchait à me retrouver. Je n’avais jamais pensée à chercher simplement parce que j’avais peur de faire du mal à mes parents, eux qui m’avait accueillit dans leur famille. C’était seulement il y un mois, en aménageant seule dans mon appartement que je m’étais mise à faire des recherches mais pour le moment je n’avais rien trouvé. Me levant j’enfilais un jogging, un t’shirt et un sweat. Je noua mes basket et pris mes clés et mon iPod avant de partir pour mon footing matinale. Je passais par mes endroits habituels, la plage. Je fis ma pause prés de l’eau, comme à mon habitude, je retirais mes écouteurs de mes oreilles et regarda l’horizon. Si j’avais quelqu’un ou vivait-il ? Je sursautais quand quelqu’un s’adressa à moi. « Excuse moi… Tu es… Loan? ». Je me retournais alors vers la personne qui c’était adressait à moi et mon cœur sembla rater un battement. J’avais l’impression que quelqu’un avait mis un miroir devant moi. Elle avait les mêmes long cheveux châtain que les miens, les mêmes yeux, le même visage. Bien qu’elle sembla plus grande d’un ou deux centimètres nous étions exactement identique. J’en eu le souffle coupé. « Oui ce… C’est moi… Je… Je vous connais… ?». J’avais soudain peur, et si elle faisait partie de ma famille biologique ? Comment j’allais dire ca à mes sœurs ou pire à mes parents ? Je me demandais si elle avait été aussi chanceuse que moi. Avait-elle trouvé une famille géniale elle aussi. Mais je chassa tout ca de ma tête, ne la lâchant pas pour autant du regard et pris la parole tout bas, plus pour moi que pour elle. « C’est vraiment flippant… »

J’aurais pu trouver un moyen moins radical de prendre contact avec Loan. Genre, internet, où alors lui passer un coup de téléphone ? Ce n’est pas comme si j’étais totalement différente d’elle, que je pouvais me pointer devant elle sans qu’elle ne devine d’elle-même qui j’étais. Nous étions jumelles, de vraies jumelles, identiques. Nous avions eu des passés différents, certes, mais cela n’enlevait rien à notre ressemblance physique. Alors pour sur, ça allait lui faire un choc, j’en étais sure. Moi au moins, j‘avais eu le temps de me faire à l’idée d’avoir une sœur, jumelle qui plus est, mais pour elle, la surprise serait entière.

Je n’avais pas toujours vécu avec ma famille adoptive. Je savais donc depuis toujours que ma mère n’avait pas voulu de moi, qu’elle était décédée, où qu’on lui avait retiré ses enfants… Je savais donc que j’avais quelque part une mère biologique, un père biologique, et peut être des frères et sœurs. Dès que j’avais pu, j’avais donc fait des recherches. J’avais vécu avec cette idée. Heureusement, je savais maintenant qu’elle était au courant de son adoption, Savannah me l’avait assurée. Je n’allais donc pas semer le trouble entre elle et ses parents, je m’en serais voulu, tout de même.

Ces toutes ces questions qui me nouaient le ventre quand je m’approchais d’elle alors qu’elle faisait une pause dans son footing, au bord de l’eau. Elle sursauta quand je m’adressais à elle avant de se tourner vers moi. Elle me dévisagea, littéralement « sur le cul » pour parler vulgairement. Même à moi, qui était pourtant au courant de notre lien de parenté, c’était étrange de me retrouver face à quelqu’un qui était littéralement mon double. « Oui ce… C’est moi… Je… Je vous connais… ? » Demanda-t-elle, sous le choc. Je ne pouvais pas le lui reprocher. Tout ce que j’espérais, c’est qu’elle ne me repousserais pas. « C’est vraiment flippant… » Ajouta-t-elle plus bas, probablement plus pour elle que pour moi. La pauvre, je n’aurais pas voulu être à sa place. Ma situation n’étais pas très confortable non plus, mais la sienne était bien pire. Peut être n’avait-elle jamais eu envie de connaitre sa famille biologique, allez savoir. Elle semblait quelque peu effrayée également, me dévisageant littéralement, et, voulant briser la glace, je repris la parole. « Je sais que c’est flippant mais je… Je m’appelle Jezzy. Je suis ta sœur jumelle. Enfin, ça je suppose que tu avais deviné toute seule, hein, t’es pas idiote. Je sais que c’est soudain, flippant, tout ce que tu veux, et que peut être t’avais pas envie de savoir que j’existe mais… Voilà. Tu sais maintenant. » J’étais déjà d’une nature bavarde, mais le stress, l’excitation… Me rendait encore pire. Temps que je parlais, il n’y avait pas de lourd silence qui pouvait s’installer. J’avais imaginé tellement de scénarios différents dans ma tête pour ces retrouvailles, sa réactions, les conséquences, si elle m’apprécierait ou pas, comment notre relation évoluerait… J’étais allée du meilleur scénario au pire, en passant par toutes les alternatives. Seulement toute cette anticipation ne m’enlevait pas le stress, bien au contraire.

Jezzy & Loan

Je m’étais imaginé toute ma vie avoir une famille biologique à ma recherche. Encore plus d’avoir une jumelle, une vraie, quelqu’un qui peut vous comprendre en un regard. J’avais était en maternelle avec deux amies jumelles, c’est de là qu’était partit mon rêve d’avoir une sœur jumelle moi aussi. J’en avais souvent rêvé, ou je m’en imaginais une. Eh oui petite j’avais eu un ami imaginaire, ou plutôt une jumelle imaginaire dans ce cas serait plus juste. Peut être le fait que j’en ai une vraiment avait influencé et poussait ce rêve. Mais à voir que tout cela était vraie, que ma sœur jumelle –vu notre ressemble ca ne pouvait pas être chose- en face de moi je n’arrivais pas à y croire. Nous étions vraiment semblable. Nous aurions pu être différente, l’une ayant les cheveux court et brun et l’autre long et blond, mais ce n’était pas ca. Nous avions toutes les deux de long cheveux brun ondulés, une visage rond, avec cette fausset au menton. De vue comme ca nous faisions pratiquement la même taille, elle avait peut être seulement un ou deux centimètres de plus mais cela passait inaperçu. Je remarquais seulement que je la trouvais bien plus belle que moi, et elle était d’ailleurs bien moins maigre que moi. Cela venait surement du fait qu’elle, elle n’était pas anorexique contrairement à moi… Je n’arrivais pas à croire qu’elle se tenait en face de moi, qu’elle était là pour moi alors que je n’avais jamais eu le courage de la rechercher pour ne pas blesser ma famille. Je ne la méritais pas, ca j’en étais sur, mais je voulais la connaitre, elle avait l’air d’être une fille superbe. « Je sais que c’est flippant mais je… Je m’appelle Jezzy. Je suis ta sœur jumelle. Enfin, ça je suppose que tu avais deviné toute seule, hein, t’es pas idiote. Je sais que c’est soudain, flippant, tout ce que tu veux, et que peut être t’avais pas envie de savoir que j’existe mais… Voilà. Tu sais maintenant. ». Flippant ca l’était, ca oui c’est sur, soudain aussi, mais je ne regrettais pas qu’elle m’ai fait savoir son existence.

Je ne sais pas ce qui me faisait ressentir ca mais j’avais l’impression qu’au fond nous nous étions déjà vu, que nous nous connaissions. Même si je savais que c’était faux, mais je n’aurais, pour rien au monde, à ce moment là échangé ma place. Le fait qu’elle soit là, devant moi, me rendait… Heureuse. Alors stupidement et maladroitement je pris la parole. « Moi c’est Loan…». Phrase totalement inutile et stupide vu qu’elle le savait très bien. Je me mordis la lèvre avant de reprendre. « Désolée tu le savais déjà… Je… Enfin c’est juste que c’est un peu… Bizarre cette situation. J’en ai rêvé pendant des années et maintenant que t’es devant moi…». Je marquais une pause. Je me demandais pourquoi mes parents ne nous avez pas adopté toutes les deux plutôt que de nous séparer ? Pourquoi ne m’avait-il jamais dis que j’avais une sœur jumelle ? En ce moment je leur en voulait si jamais ils avaient été au courant. Je leur en voulait de ne m’avoir jamais dis cela, ou de nous avoir séparé. Chassant tout ca de ma tête je me concentrée sur ma sœur… Jumelle –j’avais encore du mal à réaliser- et lui souris légèrement prenant la parole. « Je suis contente de te rencontrer…». Ce qui était bizarre c’est que j’avais l’impression, en la rencontrant, qu’un vide en moi venait de se remplir, j’avais l’impression qu’elle était ce qui avait manqué à ma vie toutes ces années. Je n’avais qu’une envie c’était de la serrer dans mes bras.

J’avais trouvé le courage de le faire… J’avais enfin réussi à aller trouver ma sœur pour lui révéler mon existence. Cela ferait un poids de moins sur mes épaules, je devait l’admettre, même si j’avais eu peur de sa réaction, au moins j’étais fixée maintenant. Elle n’était pas partie en courant, ce qui était un bon point de départ, surtout qu’étant venue ici pour faire un jogging, elle était équipée pour courir. Dans mon cas, toujours perchée sur mes talons hauts - sauf aujourd’hui - partir en courant était moins évident.

J’avais grandi seule, la plupart de mon enfance. Enfin, seule pas vraiment, j’avais été entourée pendant la période où j’avais vécu à l’orphelinat, mais c’était différent. Les gens autour de moi allaient et venaient, et n’étaient pas toujours ce qu’on pourrait qualifier de respectables. L’orphelinat, une famille, une autre, un foyer, une famille… Ce n’est pas vraiment le genre d’enfance qui vous donne l’impression que quelqu’un tient à vous, où que vous avez votre place où que ce soit. Ca avait duré jusqu’à mes 9 ans, soit la moitié de ma vie à quelques mois près. Lorsque j’avais découvert que j’avais une sœur, jumelle qui plus est, je m’étais dis que peut être cette personne était la seule qui pouvait vraiment me comprendre, malgré nos enfance différentes. J’avais trouvé une famille géniale, des parents adorables et un frère.. Enfin, le cas de ma relation avec mon frère était compliqué, mais c’était tout de même un mec en or. Mais comment pouvai-je vivre sans avoir essayé de retrouver cette seule personne qui était vraiment ma famille, biologique, mon double, celle qui avait été là depuis le tout début, bien que nous ayons été séparées. J’avais ignoré longtemps son existence mais cependant, en la découvrant, je n’avais pas été si surprise que ça. C’était comme une intuition. Je n’étais pas sensée être seule. Et je l’avais enfin trouvée. Bien que toujours angoissée par sa réaction, j’étais véritablement soulagée.

J’avais tenté, nerveusement, d’expliquer ma présence, parlant bien trop vite si bien que je me demandais si elle avait pu comprendre tout ce que j’avais dis. Les choses se bousculaient dans ma tête, et cela se ressentait dans ma manière de parler. J’espérai tout de même, malgré le côté soudain et flippant de la chose, qu’elle ne m’en voulait pas d’avoir débarqué comme ça. Ca serait une mauvaise manière de commencer une relation entre sœurs je pense. « Moi c’est Loan… » Me répondit-elle maladroitement. Ca je le savais déjà. Je savais plus de choses sur elle qu’elle sur moi. La preuve, je savais qu’elle existait alors qu’elle avait jusqu’ici ignoré mon existence. « Désolée tu le savais déjà… Je… Enfin c’est juste que c’est un peu… Bizarre cette situation. J’en ai rêvé pendant des années et maintenant que t’es devant moi… » Nous avions un point commun déjà - hormis nos apparences bien entendu. Avant même de connaitre l’existence de l’autre, nous avions souhaité rencontrer notre sœur, qui aurait pourtant pu être totalement imaginaire. Ca devait être un truc de jumelles, je n’étais pas vraiment au point là-dessus, je n’avais pas encore pu tester étant donné que je venais de rencontrer Loan. Elle m’adressa un léger sourire avant de reprendre la parole. « Je suis contente de te rencontrer… » Dit-elle.

Je me sentais plus légère, et ça devait se voir, car un grand sourire éclaira mon visage. J’aurais poussé un « Hallelujah ! » si je n’avais pas crains qu’elle me prenne pour une folle furieuse. Bon, d’accord, j’avais un petit côté folle furieuse. Mais elle n’avait pas besoin de le savoir. Pas tout de suite en tout cas. « Si tu savais comme ça me fait plaisir que tu dises ça ! J’avais peur que tu m’envoies bouler, et de devoir rentrer la queue entre les jambes chez mes parents à Los Angeles ! » M’exclamai-je, sautant presque sur place d’excitation et de soulagement. J’avais tellement flippé à l’idée qu’elle me rejette que sa réaction me rendait vraiment heureuse. Et ça se voyait. Spontanée, je ne prenais pas vraiment la peine de réfléchir avant d’agir, et une fois de plus, j’agi sans réfléchir, et la pris dans mes bras. Cela lui semblerait peut être étrange, mais bon, c’était moi. Et puis, ce n’était pas n’importe qui. Même si nous ne nous connaissions pas encore vraiment, c’était ma sœur jumelle. Quelque part, j’avais l’impression de l’avoir toujours connue. Réalisant que mon geste pouvait cependant ne pas être apprécié, je la relâchai avant de m’excuser « Pardon. Je suis désolée, je suis un peu surexcitée. J’ai du boire trop de café. » Dis-je avec un petit rire nerveux. Elle allait vraiment me prendre pour une débile profonde, psychopathe, totalement cinglée…
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